Les passages de grades

Le passage de KYU

Réalisation de coupes SHO MEN simples et enchaînées en déplacement OKURI ASHI et avec ébauche de KI KEN TAI

Port du TARE et du DO.

Réalisation des 3 coupes SHO MEN, KOTÉ, DO en OKURI ASHI et esquisse de KI KEN TAI.

Réaliser SAYU MEN en succession.

Approche du KIRI GAESHI dans les 2 rôles et de HAYA SUBURI.

Port du TARE, du DO, et  pour des exercices ponctuels des KOTÉ et éventuellement du MEN.

Initiation à KIRI GAESHI, à NIDAN WAZA et à UCHI KOMI GEIKO à thème sur moto expérimenté.

Notion sur les MAAI, le KI KEN TAI, la reconnaissance d’opportunités.

Début d’initiation à KENDO NO KATA ( le 1er )

Port de l’armure complète.

Réalise UCHI KOMI GEIKO à thème sur MOTO expérimenté casqué et toute première approche du GEIKO sur MOTO

Réalise NIDAN WAZA : KOTÉ-MEN, KOTÉ-DO, et  MEN-DO.

Pratique KIRI GAESHI classique dans les deux rôles

KENDO NO KATA ( le 1er )

Met seul correctement l’armure complète qu’il entretient ainsi que son shinaï.
Réalise correctement tous les saluts et respecte l’étiquette et l’esprit de l’art.
Réalise NIDAN WAZA et SANDAN WAZA.
Pratique KIRI GAESHI dans les deux rôles, et pratique KAKARI GEIKO avec KIAI .
Pratique UCHI KOMI GEIKO varié avec conscience de l’opportunité et de la notion de IPPON sur plus expérimenté.
Initiation au GEIKO avec plus expérimenté.

KENDO NO KATA (le 1er et le 2ème )

Met et porte l’armure sur KEIKOGI et HAKAMA obligatoires.

Sait démonter et entretenir son shinaï et l’armure les ranger et plier correctement, sait se présenter, saluer, respecter l’esprit de l’art et a à coeur d’être un “modèle” pour les débutants.

Réalise NIDAN WAZA et SANDAN WAZA et KAKARI GEIKO avec amplitude KI KEN TAI et KIAI corrects.

Réalise KIRI GAESHI dans les 2 rôles avec amplitude KI KEN TAI et KIAI corrects.

Réalise GEIKO avec YUDANSHA et parfois avec KYUSHA. Notion de MAAI, reconnait les opportunités, juge de son IPPON, a acquis une amplitude moindre et un ZANSHIN élémentaire. En GEIKO réalise des coupes élémentaires avec passage et retournement recherche (rarement) le DEBANA et le NUKI.

KENDO NO KATA (les 3 premiers sont exécutés)

Le passage de grade (DAN)

  • Katas de 1 à 5
  • 3 ans de pratique (licences)

Pour l’essentiel, à ce niveau de grade, le candidat doit être capable de réaliser un men uchi qui respecte la forme fondamentale (Ki ken tai no itchi). Le Jury s’attache aussi au respect de l’étiquette, à une bonne attitude générale (verticalité du corps). Concernant la partie « Kata », le Jury s’attache à la correction des enchaînements et à la justesse des frappes. Sauf méconnaissance totale et absolue d’un Kata, ou mauvaise volonté évidente exprimée, cet exercice est rarement éliminatoire à ce niveau. Dans le Kiri-gaeshi, il s’agit de réaliser une prestation particulièrement orthodoxe. Le candidat réalise le Kiri-gaeshi en grande amplitude. Les frappes sont franches et énergiques (sans être brutales), le kiai est fort. Après le premier Shomen, prendre sa respiration et effectuer les neufs Sayumen sur une seule expiration. Le Kiai ponctue chaque frappe jusqu’au zanshin après le dernier Shomen. La main gauche s’arme très au dessus du Men et évoluer sur l’axe médian jusqu’à hauteur du sternum. Les mouvements sont souples et amples, les épaules bien relâchées. Tous les déplacements sont naturellement effectués en okuri-ashi, le pied gauche ne devant à aucun moment dépasser la hauteur du pied droit.
En ji-geiko, le candidat réalise des frappes correctes en grande amplitude avec Kiai fort et une grande détermination. Ne pas marquer de point ou être systématiquement contré par son partenaire (Men Uchi, Debana kote, Nuki-Do) est sans importance et ne doit pas amener le candidat à détériorer sa posture. Pencher le buste ou la tête (sur le côté, en avant ou en arrière), lever les mains pour se défendre, prendre exagérément la position » Tsuba-Zeriai » sont des causes régulières d’echec. Le ji-geiko doit être sincère, attention ce n’est pas  » Kakari-Keiko « , encore moins « uchi komi geiko » (à toi … à moi …) !

  • Katas de 1 à 7
  • 4 ans de pratique

Idem que le Shodan, plus un Kendo plus riche (utilisation des enchaînements nidan uchi, kote-men, kote-do etc.) Le jury est plus attentif à la qualité des frappes, au contrôle du shinai te no uchi (le travail des poignets), à la vitesse d’exécution, et toujours au respect de la distance. Le candidat doit connaître les 7 premiers Katas au tachi. Le Jury s’attache à la correction des enchaînements et à la justesse des frappes. Comme pour le shodan, cet exercice est rarement éliminatoire à ce niveau.

  • Tous les katas
  • 7 ans de pratique

A ce stade, tous les Kata au tachi doivent être connus et maîtrisés. Le Geiko est plus élaboré. Le point doit être construit. A ce niveau, le candidat est capable d’analyser le Kendo de son adversaire. Toutes les actions doivent être engagées avec sincérité et détermination après une menace franche et précise. Le jury doit ressentir la construction du point. Techniquement, en plus des attaques fondamentales, il peut y avoir des enchaînements (Nidan Uchi, Nuki Waza : par exemple men nuki do, Kaeshi Waza, par exemple men kaeshi do) mais en restant toujours dans la notion de construction et d’opportunité. Le ki ken tai doit être puissant et l’attitude (physique, vestimentaire, mentale) irréprochable. La totalité des katas au Tachi et au Kodachi doivent être maitrisés.

  • Tous les katas
  • 10 ans de pratique

Tous les Katas (Tachi et Kodachi) doivent être connus et maîtrisés, réalisés sans hésitation et avec réalisme (Riai : la raison des différentes actions et phases des katas) et surtout avec beaucoup de détermination. En clair, vu de l’extérieur par un néophyte on doit croire qu’il s’agit d’un réel combat !
Le ji-geiko correspond à un travail plus construit encore que pour le San-dan. A partir d’attitudes et de comportements bien intégrés, le pratiquant montre un seme qui provient du ken sen. Le candidat au Yon Dan exprime une certaine force même à travers des phases d’observation et de menace en garde, mais il doit aussi faire preuve de vitesse d’exécution. C’est la grande difficulté de ce grade, car il exige à la fois maîtrise de soi, maîtrise de la situation par la menace, et faculté de s’adapter aux différentes actions de l’adversaire. Techniquement, c’est un niveau où toutes les techniques du Kendo sont bien maîtrisées (Shikake waza et Ooji waza).
Maîtrise non seulement dans la variété des frappes mais également dans la précision et la puissances de ces dernières. Plus que jamais, quelle que soit la situation, le candidat doit faire preuve d’une grande dignité (Kigurai). Naturellement à ce niveau, tout manquement à l’étiquette est sévèrement sanctionné. l’exécution du kirigaeshi est généralement demandé encore à ce niveau.

  • Tous les katas
  • 15 ans de pratique assidue

Il faut réaliser le datotsu à partir du ki seme; le pratiquant exprime, jusqu’au zanshin, un datotsu « raisonné » (qui n’est pas dû à la seule chance). Les différentes composantes de la force dont doit faire preuve le pratiquant sont harmonisées (force synthétique).

Source : Comité National de Kendo